Alcool et solitude: un cercle vicieux à double sens

Pour certains, le sentiment de solitude favorise l’apparition d’une addiction. Pour d’autres, ce sont les difficultés liées à la consommation d’alcool qui conduisent progressivement à l’isolement. Comment comprendre ce phénomène et surtout comment pouvons-nous aider?

Avant qu’une addiction s’installe
Dans de nombreux cas, la consommation débute dans un cadre social : afterworks, fêtes, apéros ou réunions entre amis. La croyance répandue que «tout le monde consomme» peut générer une forte pression sociale et entraîner certains dans un cercle vicieux. Pour plusieurs de nos bénéficiaires, ces moments en groupe ont progressivement cédé la place à des consommations en solitaire. C’est le premier pas vers l’isolement. Boire devient alors un refuge face au sentiment de solitude et aux difficultés personnelles.

Pendant l’addiction
Les périodes de consommation s’accompagnent bien souvent d’une perte de lien social. Les relations familiales et amicales se distendent, voire se brisent, sous l’effet des conflits et de l’incompréhension de l’entourage. Il est important de distinguer l’isolement de la solitude. L’isolement est une réalité factuelle (l’absence ou la rareté des contacts sociaux). La solitude, quant à elle, relève davantage du ressenti. S’il est difficile d’agir directement sur le sentiment de solitude, il est possible de lutter contre l’isolement en favorisant la création ou la recréation de liens sociaux. C’est l’un des objectifs de notre action en Suisse romande.

Faire face à l’«après»
Sur le chemin du rétablissement, la prise de conscience des liens endommagés ou détruits constitue une étape particulièrement douloureuse. C’est souvent à ce moment-là que la solitude se fait le plus ressentir. L’accompagnement, qu’il prenne la forme d’entretiens individuels ou de suivis de groupe, offre alors un espace pour travailler à la réparation de ces liens brisés et pour renouer progressivement avec ses proches.

Être là dans les moments creux
Grâce à notre permanence téléphonique, accessible 24h/24 et 7j/7, nous restons disponibles pour accompagner les personnes concernées par l’alcoolodépendance, y compris pendant les moments les plus difficiles: la nuit, les week-ends, les jours fériés et durant les vacances. Nous veillons à proposer régulièrement des points de rencontre afin de prévenir les risques de rechute et de maintenir le lien avec nos bénéficiaires. Pour Vanessa Redzepi, responsable du Secteur social, ces dispositifs sont autant de «portes ouvertes qui encouragent les bénéficiaires à s’exprimer et leur montrent que nous sommes là». Afin de promouvoir cette présence et de développer nos offres à destination des personnes en souffrance, nous avons besoin de votre soutien.

Faire face à la précarité
L’isolement est souvent aggravé par la précarité sociale et financière. Bien que ce ne soit pas toujours le cas, de nombreuses personnes se retrouvent exclues des activités sportives ou culturelles en raison de moyens limités. Pour répondre à ces difficultés, nous organisons des soirées, des repas, des sorties et des séjours à moindre coût. Ces initiatives permettent à chacun de recréer du lien social, quelle que soit sa situation financière. Grâce au soutien de nos donateurs, nous pouvons offrir l’accès à des repas ainsi qu’à des activités créatives, sportives ou ludiques. Ces moments partagés contribuent à rompre l’isolement et à reconstruire progressivement des ponts avec l’environnement social.

 

Nous soutenir

Chaque année, la Croix-Bleue romande a besoin de votre générosité pour poursuivre ses actions de prévention, conseil et accompagnement. Nous agissons en faveur d'un monde où la souffrance liée à l'alcool n'existe plus. Les dons que nous recevons nous aident à mener nos actions sur le terrain avec un encadrement professionnel, que ce soit dans les activités de groupe ou les consultations individuelles.

Il est également possible de devenir donateur régulier et ainsi de recevoir des nouvelles de nos actions plus ciblées.