«Je bois pour avoir moins mal», «un petit verre m’aide à m’endormir», «je consomme pour calmer mes angoisses».
Ces phrases, souvent entendues lors d’entretiens individuels ou de groupes de parole, mettent en lumière le lien étroit qui existe entre la consommation d’alcool et les effets recherchés.
Or, l’alcool n’est ni un médicament reconnu, ni sûr, ni efficace pour traiter des troubles psychiques ou physiques. Pourtant, de nombreuses personnes l’utilisent comme une forme d’automédication face à l’anxiété, l’insomnie, la douleur ou la tristesse.
Retrouver les causes profondes du mal-être
Une prise en charge précoce et adaptée est essentielle. La Croix-Bleue romande propose un accompagnement personnalisé et un soutien aux personnes qui ont perdu leur liberté face à ce produit. Lors des entretiens, l’accent est mis sur la compréhension des causes profondes du mal-être, afin de proposer des réponses adaptées à chaque situation.
«L’alcool m’aidait à oublier mes malheurs durant quelques instants» Martin, 69 ans
La vie de Martin a basculé après une série d’épreuves: la perte de son emploi, la demande de divorce de son épouse et l’éloignement de ses enfants. «Toutes mes raisons de vivre se sont effondrées, boire me permettait d’éviter de penser à ma situation», confie-t-il. Grâce au soutien trouvé dans le réseau addictologique, il a pu peu à peu reconstruire sa vie et s’éloigner de l’alcool.
«Une grande partie des personnes que nous accompagnons consomment de l’alcool comme forme d’automédication, et non par plaisir.» explique Astrid Stegmann, collaboratrice sociale dans le Jura bernois. Autrement dit, l’enjeu du suivi est de comprendre ce que l’alcool vient soulager et d’aider la personne à trouver d’autres ressources pour faire face à ses difficultés.
Votre soutien nous permet, chaque année, d’aider des centaines de personnes dans leur parcours et de transmettre des messages de prévention à des milliers de jeunes et moins jeunes.